citations éparses 1

Rappel du premier message :

"Marcheur, ce sont tes traces ce chemin, et rien de plus ; marcheur, il n'y a pas de chemin, le chemin se construit en marchant. En marchant se construit le chemin, et en regardant en arrière on voit la sente que jamais, on ne foulera à nouveau. Marcheur, il n'y a pas de chemin, seulement des sillages sur la mer. "

Antonio Machado - poète espagnol - Séville 1875 Collioure 1939.
Il écrivit un poème évoquant l'exécution de Federico Garcia Lorca (El crimen fue en Granada). Refusant le faschisme de Franco, devant l'invasion des nationalistes, Antonio fuir sa province avec sa mère, Ana Ruiz, et deux de ses frères, Joaquim et José. À la défaite de la République ils durent fuirent vers la France. A Collioure, à quelques kilomètres de la frontière, épuisé, Antonio Machado y mourut le 22 février 1939, trois jours avant sa mère

Voir sur https://citations.ouest-france.fr/citation-antonio-machado/marcheur-sont-tes-traces-chemin-105278.html

Antonio Machado : ce nom me fait revenir mon prof d'Espagnol (dame intéressante à plus d'un égard), comme tous nos professeurs vers 1970 très marqués par cette époque franquiste (et autres "istes").

Elles se sont un peu évaporés mais j'ai encore en tête quelques bribes de ces poètes : Rafael Alberti, Garcia Lorca bien sûr, etc. sans parler de quelques sud-américains également très engagés.

marcher c'est comprendre que l'on existe.

Il reste toujours assez de force à chacun pour accomplir ce dont il est convaincu.
GOETHE

durant certaines situations délicates à passer où je sentais une certaine fragilité m'envahir, je me remémorai cette maxime et renforcé, j'avançais sans broncher. 

Celui qui a commencé a fait la moitié de la besogne.
HORACE


je me récitai cette maxime du poète latin sur la ligne de départ de chaque sélectif au Paris-Colmar, la première moitié étant la préparation de 3 mois, la seconde ne devant durer "que" 24 heures de marche...

Marcher, trouver son allure, pas de petits pas, pas de trop grands pas, pas le pas de l'autre, ton pas te suffiras.


     
 

Un voyage de mille lis a commencé par un pas.
LAO TSEU
(Un li = 500m)

Je marchais vite, comme s'il s'était agi d'enlever l'horizon au pas de charge.
Albrecht GOES

Phrase extraite du saisissant récit "Jusqu'à l'aube", m'ayant servi ponctuellement sur les dernières heures de certains sélectifs à feu Paris-Colmar, où le but était "d'arracher" un tour et ses quelques kilomètres supplémentaires bénéfiques, mais surtout pas de m'asseoir sur un muret et attendre la sirène de la 24ème heure pour redémarrer et finir décontracté. Sonner la charge, un choix de lutte contre la montre que mes équipiers attendaient avec joie, sachant que les 2 ou 3 derniers tours "seraient à fond chaud patate". Passer la ligne d'arrivée moins d'une minute avant le gong et continuer pour 1 tour, un plaisir immense !    

 

Par l' Endurance, nous conquérons.
devise de la famille de Ernest SHACKELTON Alias The Boss

Rêves d'aventures et de gloire. il n'était pas sûr d'en revenir, alors il y est allé;
(tiré du livre sur l'expédition Shackelton)

de 1983 à 2003 "pris" par la marche de grand fond, je n'étais pas sûr de mes rêves. 20km Marathon 100km 6 heures, ok. 24heures ... je n'étais pas sûr d'y arriver, une fois fait, plus loin, là-haut, là-bas, toujours plus haut ( les alpinistes savent ce sentiment) toujours plus loin, il restait ce que je comparais à une finale de Jeux Olympiques, à un Tour du Monde à la voile en solitaire dans la tête, avec un sacré équipage aussi passionné que je l'étais, à mes côtés. Il fallait oser, alors, non sans une vague anxiété, je m'y suis attelé, et, après deux tentatives échouées, à Colmar "l'équipage" est allé. Entre tant d'autres odyssées, celle de Shackelton m'y a aidé.

Il n'y a pas d'autre choix que d'avancer. L'esprit à cet instant prend possession du corps.
Hélie DENOIX DE SAINT MARC

Homme rencontré lors d'une dédicace de l'un de ses livres. Échange de quelques mots, personnage impressionnant de par son destin déclenchant automatiquement le sentiment de respectabilité. De ces gens qui par leur densité vous donnent la force d'avancer au-delà de tout ce que vous pouvez imaginer et cela en toute simplicité.

situation ressentie lors des Paris-Colmar au-delà des 24 heures de marche.

Il ne fallait pas seulement lancer le pied en avant, mais pousser tout le corps, des épaules aux genoux.
Hélie DENOIX DE SAINT MARC
 

LA PISTE...
la piste était notre élément. Il y avait la longue route plate, souvent boueuse, entre la rizière et le ciel blanc du Delta. Il y avait la îste qui tranchait la jungle. Il y avait la route de montagne qui nous conduisait de vallée en vallée. Il y avait la route de la plaine. La route était notre Indochine.
Hélie DENOIX DE SAINT MARC

ces lignes me sont souvent revenues en mémoire lors des heures délicates de nos grandes marches. Elles m'ont aidé à supporter le temps et ne rien lâcher. B.Th.

J'ai l'esprit d'un combattant ainsi que le jeu l'inspire.
Fabien PELOUS ( équipe de rugby France-Ecosse 2000)

petite phrase sportive (entre beaucoup d'autres) que je relisais dans l'heure d'attente précédent les départs de chaque sélectif ainsi qu'aux 3 départs des Paris-Colmar 2001 2002 2003).

Mann s'étirait, prêt pour une longue journée de marche...ils marchaient, ils se parlaient à peine.
Catherine PANCOL

A l’entrainement je ne soigne pas le volume, car l'endurance s'entretient avec les épreuves. Je privilégie la qualité, le rythme.
Jean-Claude GOUVENAUX

La marche est un investissement total, mais il faut également savoir vivre.
Jean-Claude GOUVENAUX

Quelqu'un de motivé peut rester debout 3 jours et 3 nuits.
Roger QUEMENER

Roger ! "ta maxime a marché" !

Il faut un moral du tonnerre, se résigner à la souffrance, éviter l'emprise pernicieuse de la fatigue sur le cerveau. il faut toujours avoir en tête ce qui m'a aidé à triompher: la souffrance est presque toujours annonciatrice de félicité. de la patience dans l'effort prolongé, une idée fixe, volontaire; cette persévérance mène au succès.
Émile ANTHOINE

Tout la réussite du but visé de chacune et chacun est dans ces quelques lignes

Je vais vite. Je traverse la foule avec volupté. c'est un bain que je n'avais pas pris depuis longtemps. C'est bon ! Je marche. Je marche.
Eugène DIEUDONNE

Je n'ai plus beaucoup d'illusions, mais j'ai tellement d'espoir.
Hélie DENOIX DE SAINT MARC dit Hélie DE SAINT MARC


son histoire, ses écrits - entre autres écrivains et leurs témoignages de la même veine -m'ont nourrit, renforcé et aidé à tenir ces heures nocturnes de patience à marcher jusqu'au petit jour libérateur; résister et tenir dans ces moments de "no man's land entre minuit et 4/5h du matin" où le doute est en embuscade à tout moment. Alors, des brides de phrases en tête, on se prend à marcher pour ses équipiers, pour deux ou trois personnes qui vous ont encouragé sans relâche et aux mots desquels on s'accroche jusqu'à l'arrivée, voir leurs sourires et les remercier.B.Th.

D'où je suis, me dirigeant vers les cimes de Bavella par le GR20, je peux distinguer à l'ouest le golfe de Valinco et à l'est le golfe de Porto-Vecchio.
Jacques MONDOLINI ( le dernier corse)
extrait de


Il y a un temps, à pied également comme le personnage de l'auteur et lui-même fort probablement, nous nous sommes trouvés à l'un de ces endroits de Bavella où les 2 golfes peuvent être observés à 180°, une merveille découvrable uniquement en y marchant.

Nous sommes repartis au bout d'une heure et nous avons marché longtemps dans les sentiers couverts qui serpentent dans le maquis et descendent jusqu'au rivage.
Gustave FLAUBERT ( Le voyage en Corse de 1840)

En marche de grand fond, au moment où vous ressentez l' affaiblissement vous titiller, de telles phrases en tête, aident à avancer sans sourciller.

Ils semblaient enchaîner les pas d'une danse enlevée, marchant très vite comme s'ils étaient pressés.../
"La conversation amoureuse"- Alice FERNEY

Je questionnai l'un de ces hommes, et je lui demandai où ils allaient ainsi. Il me répondit qu'il n'en savait rien, ni lui, ni les autres, mais qu'évidemment ils allaient quelques part, puisqu'ils étaient poussé par un invincible besoin de marcher.
Charles BAUDELAIRE ( Chacun sa chimère)

Entrer dans la marche, c'est découvrir un langage ancestral oublié que l'on mettra le restant de sa vie à assimiler.
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